L’Algérie va fabriquer ses hélicoptères à Sétif


Le ministère algérien de la Défense et le géant italien de la défense et de l'aéronautique, Leonardo-Finmeccanica, ont signé, jeudi dernier, un accord pour l'ouverture d'une usine de construction d'hélicoptères à Sétif. Une première de ce type en Algérie. Ce protocole d'accord de partenariat industriel et commercial qui porte sur la production d'hélicoptères de marque Augusta Wesland sur le site d'Aïn Arnat, stipule la création, dès cette année, d’une société commune algéro-italienne dédiée à la fabrication de trois types d'hélicoptères légers et moyens. «Il est fixé à cette société, dès les premières années et après construction des installations, l'objectif majeur de produire trois types d'hélicoptères légers et moyens pour divers usages, parmi lesquels le transport de personnels et de cargaisons, l'évacuation sanitaire, la surveillance et le contrôle», comme le souligne un communiqué du MDN. Cette société «bénéficiera dès son lancement d'un réseau de distribution local et à l'international, et d'un service après-vente incluant l'ensemble des échelons de réparation», ajoute la même source précisant que «cette société disposera en dernier lieu d'un appareil de formation et de qualification pour ses propres besoins et ceux des clients». De surcroît, ce programme industriel «est à même de soutenir, au niveau national, le développement des activités de haute technologie dans les domaines de matériaux composites, de mécanique de précision, de l'électronique et de l'optoélectronique», conclut le communiqué du MDN. Pour rappel, la Police, la Gendarmerie et les Garde-côtes algériens utilisent déjà des appareils de ce type. Rappelons que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait déjà révélé, en mai dernier, qu’une usine de fabrication d’hélicoptères haut de gamme sera réalisée en Algérie. S’exprimant lors d’une visite de travail effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou, M. Sellal a précisé que «le Conseil national de l’investissement et le Conseil des participations de l’Etat (CPE) ont donné leur accord pour monter une usine pour produire des hélicoptères haut de gamme dont une bonne partie est directement destinée à l’exportation». L’usine sera réalisée avec un partenaire étranger et une entreprise relevant du ministère de la Défense nationale, avait précisé le Premier ministre. En réalité le projet de la réalisation d’une usine d’hélicoptères sur le sol algérien a pris le temps de mûrir pendant des années. En effet, depuis au moins 2006, l’Algérie prospecte pour lancer un tel projet et le MDN a commencé donc depuis des années à négocier avec Agusta Westland afin de mettre en place une usine en Algérie et transmettre le savoir faire de cette compagnie, notamment en matière de la formation des officiers et des cadres militaires. Les Italiens se sont montrés disposer à assister l’Algérie dans le domaine de la technologie militaire aérienne surtout qu’en échange des hélicoptères militaires de cette même compagnie ont été achetés. En effet, un contrat de 5 milliards USD, pour l’achat de 80 hélicoptères ultra rapide, de marque Merlene a été signé avec cette firme italo-britannique qui s’était, à l’époque déjà, engagée à l’assemblage en Algérie d’une trentaine d’unités. La Marine nationale, la Protection civile, l’Armée de l’air, la Dgsn et la Gendarmerie nationale ont bénéficié de ces hélicoptères. Rappelons aussi que l’Algérie a également été approchée par le constructeur Airbus Helicopters. Le directeur des offsets et compensations, au sein de la compagnie Airbus, leader mondial dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et des services associés, présent en 2014 à la conférence nationale sur le développement économique et social qui s’est déroulée au palais des Nations, n’avait pas dissimulé ses intentions à venir s’installer en Algérie. Il avait même remis au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement un programme de réalisation d’une unité de fabrication d’hélicoptères de dernière génération espérant par cet investissement conquérir le marché africain tant convoité par ses concurrents directs, en l’occurrence l’Américain Bell et l’Italien Agusta. Faut-il rappeler la présence du P-dg d’Airbus Helicopters, M. Guillaume Faury, parmi la délégation d’hommes d’affaires qui accompagnait le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, à l’occasion de l’inauguration de l’usine Renault Production Algérie, dans la wilaya d’Oran.  Détenue à 100% par Airbus Group, la filiale Airbus Helicopters est le premier fabricant d’hélicoptères civils au monde, mais aussi l’un des principaux constructeurs d’hélicoptères militaires. Créé sous le nom d’Eurocopter, en 1992, à partir de la fusion des divisions hélicoptères de l’entreprise française Aérospatiale (Snias) et de l’entreprise allemande Deutsche Aerospace (Dasa), elle prendra le nom d’Airbus Helicopters à partir du 7 janvier 2014, à l’issue d’une restructuration du groupe. L’idée de la réalisation d’une usine de montage d'hélicoptères en Algérie avec Helicopters a fait partie de la vingtaine de projets proposés à Oran lors de la réunion du Comité mixte économique France-Algérie (Comefa). Il est clair aujourd’hui que ce projet va bel et bien être réalisé, mais avec le partenaire italien. Ce qui confirme la volonté de l’Algérie à diversifier ses partenaires. Cela a été le cas avec le choix d’une société allemande pour réaliser la première usine de produits électroniques de défense, installée à Sidi Bel-Abbès pour la fabrication principalement des radars de surveillance et de détection terrestres, des systèmes et capteurs de surveillance (systèmes opto-électroniques) et des moyens de radio-communication. Notons enfin que depuis l'entame de la chute des prix du pétrole, l'Algérie accélère la mise en œuvre de projets avec des partenariats étrangers afin d’asseoir une base industrielle et limiter l'importation d'équipements, y compris militaires, d'autant plus que l'armée représente le plus gros budget de l'Etat.
La Tribune dz

Négociations en vue entre Tassili Airlines et Boeing pour la fabrication locale de pièces et équipements aéronautiques


ALGER - La compagnie Tassili Airlines (TAL) et le  constructeur aéronautique américain Boeing envisagent d'ouvrir des  négociations pour la réalisation d'un projet de fabrication en Algérie  d'équipements et pièces destinés aux avions Boeing acquis par TAL, a appris  l'APS auprès du P-dg de cette compagnie aérienne nationale, Belkacem  Harchaoui. 

Nous leur (Boeing) avons proposé de venir s'installer ici en Algérie pour  la fabrication de certains équipements et pièces destinés aux avions de  Boeing. Ils sont favorables et une commission (de Boeing) viendra l'été  prochain en Algérie pour ouvrir ce dossier", précise M. Harchaoui. Ces négociations, poursuit-il, interviendront dans le cadre de  l'acquisition par TAL de trois (3) avions Boeing 737-800 de 155 sièges et  dont le premier sera livré en septembre 2018.  

Dans ce cadre, la compagnie TAL (filiale de Sonatrach) a même proposé à  Boeing d'avancer le délai de livraison à juin 2018 (au lieu de septembre de  la même année) afin de répondre aux besoins de la saison estivale et de  revoir à la baisse les prix des trois appareils estimés à quelque 158  millions de dollars: "Nous considérons que ce sont des points très  importants. Ils sont tous à l'étude". 

Pour M. Harchaoui, ces nouvelles acquisitions permettront à sa compagnie  d'augmenter ses parts de marché dans le charter pétrolier à 100% au lieu  des 80% actuellement, de renforcer son réseau notamment vers la France et  même d'organiser des vols réguliers vers l'Afrique. 

Sur ce dernier point, Tassili Airlines compte lancer prochainement des  vols charters vers Nouakchott (Mauritanie) avec une ligne aller-retour  Alger-Tindouf-Nouakchott comme sa première destination africaine.  

"Les négociations sont assez avancées avec un partenaire mauritanien pour  le lancement de ce vol charter", fait savoir M. Harchaoui soulignant que ce  choix de vol charter au lieu d'un vol régulier est dicté par la flotte dont  dispose actuellement TAL, qui est destinée, dans sa quasi-totalité, au  charter pétrolier. 

"On ne pouvait pas se permettre d'organiser des vols réguliers au  détriment du charter pétrolier. Mais cette première expérience va nous  permettre de sonder le marché pour se diriger, avec les futures  acquisitions, vers des vols réguliers", avance le même responsable. 

Possédant une flotte de douze (12) aéronefs de divers types, TAL a été  créée en 1998 dans le cadre d`une joint-venture entre Sonatrach et la  compagnie Air Algérie, avant de devenir une filiale à 100% de ce groupe  pétrolier national depuis 2005. 

APS.

LE SAFIR 43


L'Entreprise de construction aéronautique (ECA) de Tafraoui (Oran), qui active sous le Commandement des Forces aériennes algériennes, a été créée dans la foulée du lancement de la première école aérienne en Algérie. Elle est devenue une pièce maîtresse dans le schéma de conception et de fabrication d'aéronefs. Elle assure l'ensemble des opérations de contrôle, de maintenance, de suivi technique pour sa gamme de production et de formation pour le personnel navigant civil ou militaire.
L'entreprise a commencé, il y a environ un quart de siècle, la fabrication du fameux Zlin-142, un avion d'entraînement tchécoslovaque destiné, à l'origine, à la formation de base des pilotes.
Rapidement, l'ECA parvient à maîtriser l'ensemble du processus et toutes les étapes théoriques, pratiques et techniques dans le montage et les essais du Zlin-142 puis à concevoir et à fabriquer ses propres avions.
Firnas-142 (un biplace) et Safir-43 (quadriplace) bientôt suivis par le X-34 (monoplace), un avion agricole d'une efficacité évidente dans les opérations d'épandage de produits phytosanitaires et de lutte antiacridienne, des avions «made in Algeria» qui ont pris ainsi possession du ciel algérien. Les deux premiers avions Firnas-142 et Safir-43, sont produits suivant un carnet de commande. Une cinquantaine de Safir-43 sont en circulation pour l'entraînement et la formation des pilotes, pour les aéroclubs, ainsi que pour les opérations de navigation aérienne (diurne et nocturne), de contrôle, de surveillance maritime et terrestre, d'évacuation sanitaire et de secours, mais aussi pour les opérations postales, de communication, de tourisme...etc. Parmi les principaux clients de l'ECA figurent les aéroclubs, la Sonelgaz, la Sonatrach, la Protection civile, etc...

Sources : L'expression dz

LE FIRNAS 142


C’est un avion biplace, monoplan à aile basse entièrement métallique, équipé d’un moteur de 210 CV avec un compresseur et hélice à pas variable, d’une cabine spacieuse, 02 sièges et verrières panoramiques, offrant un confort et une visibilité exceptionnels et pouvant être dopé d’une large variété d’instruments et d’avionique permettant de voler partout et par tous les temps ;

Le Firnas-142 peut assurer une multitude de tâches telles que les entrainements de base, le transport de courriers légers, surveillance visuelle …

L'entreprise de Construction Aéronautique de Tafraoui assure la fabrication du « Firnas-142 »  en compagnie du « Safir-43M »  au profit de l'armée de l'air algérienne pour garantir l'entraînement des élèves pilotes et pour d'autres entreprises telles que : La sonatrach et La poste.

Le premier drone algérien sera soumis prochainement à l’essai


Le premier  drone (Amel 3 - 300), fabriqué par  le Centre de Recherche en Technologies Industrielles (CRTI) de Cheraga (Alger) sera soumis dans quelques mois à l’essai, a déclaré mercredi  à Batna, le Directeur Général de ce centre, le Dr Mustapha Yahi.

Le même responsable a indiqué à l’APS en marge de l’ouverture à l’université Batna 2, du premier séminaire national sur la recherche scientifique et l’innovation technologique en Algérie qu’un staff de chercheurs et d’ingénieurs du CRTI se penchent actuellement sur "la finalisation des dernières retouches" à cette réalisation, 3 è du genre dans cet établissement.

Il a ajouté que ce nouveau drone de 3 mètres de long succède après le succès du drone (Amel 2-700).

Ces exploits ont été réalisés grâce à la possession du CRTI "d’une base de données dans le domine de l’aéronautique", première du genre en Algérie et qui permet de faire des recherches appliquées ayant trait à cette spécialité dont la formation des pilotes.

Le CRTI envisage également la création d’une base technologique en collaboration avec des centres de recherches de plusieurs universités à l’échelle nationale dont l’université Batna 2 pour assurer des applications sur le terrain au profit des ingénieurs, la formation qualifiante et le recyclage des spécialistes conformément aux évolutions technologiques, a précisé ce responsable.

Ces structures seront également "une interface de liaison" pour tout ce qui a trait à la recherche, à l’enseignement académique, et au secteur industriel dans le but de le "développer et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés".

Une convention de partenariat et de coopération a été signée entre l’université Batna 2 et le CRTI en marge cette rencontre scientifique marquée par la présentation de 3 communications mettant la lumière sur  cet organisme scientifique et sa contribution dans le développement industriel ainsi que  la méthode de développement de l’activité relative à la recherche et les étapes suivies en matière de normalisation et d’obtention d’agréments de laboratoires de recherches conformément aux normes Iso.

Les travaux de ce séminaire marqué par la présence d’un grand nombre de chercheurs, enseignants et étudiants, opérateurs économiques et industriels de Batna et d’autres wilayas limitrophes seront ponctués aussi par l’exposition de produits de ce centre dont un drone.

Ce séminaire de deux jours s’inscrit dans le cadre de la coopération entre le CRTI et l’université Batna 2 dans le but d’instaurer une stratégie visant la formation d’ingénieurs et de techniciens capables à travailler au complexe industriel General Electric Algeria Turbine (GEAT) dont les travaux

de réalisation sont en cours à la zone industrielle de la commune de Ain Yagout (Batna).

De son coté, le recteur de l’université Batna 2 Tayeb Bouzid a déclaré que l’université Batna 2 dont la majorité des spécialités qu’elle offre ayant trait aux technologies et sciences dispose actuellement de 26 laboratoires de recherches et d’un centre de formation intensive de langues étrangères.

Un laboratoire d’entrepreneuriat destiné à l’accompagnement des étudiants dans le cadre des dispositifs de soutien à la concrétisation de leurs projets de recherche sera ouvert l’année prochaine dans cette université, a-t-on également appris de la même source.

APS